Eupatoire : la solution naturelle contre les affections virales
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Eupatoire

Origine et historique de l’eupatoire

L’eupatoire, autrement connue sous le nom de l’eupatoire d’Avicenne, herbe de Sainte Cunégonde ou origan des marais est une grande plante vivace, haute de plus de 1 m, commune dans les lieux humides et ombragés, au bord des ruisseaux et dans les marais. Elle est native en Europe, en Asie et en Afrique du Nord. Sa haute tige dressée, de teinte rougeâtre, porte des feuilles opposées, divisées en trois segments allongés et dentés. Les jolies fleurs rose foncé, en petits capitules, sont groupées au sommet de chaque tige terminale. La racine est grise et fibreuse.

Mithridate Eupator, roi du Pont, laissa son nom à l’eupatoire, qu’il avait découverte. C’était l’une des plantes du jardin médicinal d’Olivier de Serres, agronome français du XVIe siècle, dont il disait qu’elle est « bonne contre la dysenterie, morsures des serpents et désopile le foie ». La plante a été utilisée contre les rhumes et les fièvres, et particulièrement recommandée contre les obstructions du foie et la constipation occasionnée par l’insuffisance hépatique et l’atonie des organes internes.

En usage externe, elle eut grande réputation comme résolutif des tumeurs du fondement ou du scrotum.

L’eupatoire renferme des polysaccharides, des flavonoïdes, des benzofuranes, des lactones sesquiterpéniques, dont l’eupatiopicrine, une essence aromatique renfermant de l’alphaterpinène, du p-cymène et du thymol, ainsi que des alcaloïdes pyrrolizidiniques.

L’eupatoire appartient à la famille des Astéracées.
 

Propriétés et bienfaits de l’eupatoire

La plante, dont on emploie les feuilles et surtout la racine, possède effectivement des propriétés cholagogues et hépatoprotectrices. On la considère propre à stimuler le système immunitaire et à combattre les affections virales.

L’eupatiopicrine a fait montre in vitro d’une action antitumorale.
 

Utilisation et dosage de l’eupatoire

Utilisation interne :

- Infusion de feuilles. 30 g par litre d’eau.

- Décoction. 30 g de racine coupée par litre, bouillie deux minutes.

- Macération. 40 g de racine coupée, durant une nuit, dans un litre de vin blanc ou de bière, au choix.

Utilisation externe :

Contre les tumeurs, on utilise soit le cataplasme de feuilles pilées, soit des compresses chaudes imbibées de décoction concentrée de racine.

Toxicité :

Les alcaloïdes pyrrolizidiniques provoquent expérimentalement des tumeurs hépatiques. La plante elle-même n’a jamais provoqué de troubles répertoriés.

Autres espèces :

Il ne faut pas confondre l’eupatoire avec l’aigremoine, souvent appelée « herbe d’eupatoire » ou « eupatoire des Grecs ».

En Amérique du Nord, des espèces voisines, en particulier Eupatorium perfoliatum, ont été utilisées pour soigner les rhumes, les fièvres, l’arthrite et les rhumatismes. Elles stimuleraient également le système immunitaire.
 

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