Le karité, ou encore l’arbre à beurre ou beurre de karité est originaire de l’Afrique de l’Ouest. On le retrouve également sur la frontière sénégalienne, au Mali, à Côte d’Ivoire, en passant par le Burkina Fasso, le Ghana, le Togo, le Bénin jusqu’au Nigéria.
Le karité fait partie de la famille des Sapotacées. C’est un arbre trapu qui peut atteindre les dix à quinze mètres de hauteur, il est doté d’innombrables branches. Il renferme dans son tronc un suc laiteux et son écorce de couleur noir et épaisse présente de profondes écailles rectangulaires, son feuillage est caduc et d’une belle teinte verte soutenue avec de grandes feuilles présentes surtout au sommet des rameux. Le shi arbre diffuse un parfum peu agréable avec des fleurs mellifère de couleurs blanches à crèmes. C’est seulement au bout de quinze ans d’existence qu’il développe des fruits de forme ovoïde et fortement charnue. Ces fruits contiennent les fameuses graines blanchâtres qui conduiront au « beurre de karité ».
Les composants actifs du karité se trouvent principalement dans sa racine, ses feuilles et ses fruits. Ces éléments renferment des phytostérols, des insaponifiables, des vitamines A, B, E et F, un suc laiteux et des graisses insaturées.
La durée de vie de l’arbre à beurre ou vitellaria est estimée à trois siècles.
Le karité est une plante médicinale de la pharmacopée traditionnelle africaine, son usage remonte à plus d’un millénaire dans ce continent. Il est réputé pour ses propriétés thérapeutiques, mais surtout pour sa vertu pour la peau d’où la légende de la beauté de femmes africaines.
Si les racines ont été préconisées contre les gastrites, le cancer du foie et pour soigner la stérilité, son écorce fut d'une grande efficacité dans le traitement des hémorroïdes, de la dysenterie, dans le paludisme et pour apaiser les quintes de toux.
Par ailleurs, les feuilles de karité servaient en cas d'ictères et de diarrhée, mais aussi contre la constipation, elle soulageait des maux de tête et réduisait la fièvre, bénéfique dans les conjonctivites et le trachome (infection oculaire bactérienne).
Pour les graines et le fruit, dont on extrayait le beurre de karité était antivenimeux, émollient et cicatrisant, on en enduisait les nourrissons pour prévenir et traiter les zones irritées.
En plus, cet arbre permet de soigner les congestions nasales, dont les rhumes et les sinusites, de soulager les douleurs articulaires et les rhumatismes et de lutter contre l’insomnie et les maux d’estomac.
Mais sa plus grande fonction médicinale consiste à aider à la cicatrisation des plaies et des contusions. Il est utilisé pour lutter contre les dermites sèches et les crevasses, les gerçures et les vergetures, l’eczéma et le psoriaris, l’acné.
Bien entendu, le beurre de karité est d’une grande réputation en esthétique. Il agit en tant qu’hydratant et assouplissant cutané, protège la peau du soleil et la chevelure et puis, c’est un antivieillissement naturel de la peau.
L’usage de l’arbre de karité est principalement externe,
- Dans la vie quotidienne le shi arbre est utilisé pour l’alimentation : les graines où l’on extrait le beurre de karité servent de graisse pour cuisiner et d’additif dans l’industrie de la chocolaterie ; l’écorce permet d’extraire un colorant rougeâtre ; les fruits se consomment tels qu’elle ; les feuilles servent d’emballer les aliments et de nourrir le bétail ; et les fleurs sont utilisées en apiculture.
- De plus, son bois d’une grande résistance aux termites sert à la fabrication de mortier et de pilon. En outre, le beurre de karité est idéal pour la composition de bougies.
- En cosmétique, il est très prisé pour son beurre. On rencontre souvent cet élément dans les shampoings, les crèmes, les savons, etc.
Dans les usages ancestraux, il est dit que la grande reine d’Égypte Néfertiti (14 siècles av. J.-C.) aurait eu cette beauté légendaire grâce à l’application de ce beurre sur sa peau.
- Pour le traitement de rhumes et sinusites, il suffit de masser les bronches et les sinus avec le beurre de karité.
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