C’est un arbrisseau d’environ 3 m de hauteur, originaire du sud de la péninsule arabique et de la côte de l’Afrique. La myrrhe appartient à la famille des Burséracées. On le cultive pour sa résine. Ses nombreux rameaux épineux portent de petites feuilles composées de trois folioles, la terminale nettement plus grande. Les petites fleurs donnent des fruits allongés qui s’ouvrent par deux valves. Le suc résineux exsude naturellement et durcit au contact de l’air en concrétions d’un brun rougeâtre odorantes, la « myrrhe ».
La myrrhe est depuis la nuit des temps utilisée comme encens et comme médicament. Les Égyptiens s’en servaient pour embaumer les morts. Hippocrate en signala l’usage en son temps. Lémery, dans son Traité universel des drogues simples paru en, 1697, la décrit de façon très précise, afin que sa qualité soit assurée. On l’utilisait alors comme tonique et excitant. Le « baume de myrrhe », ou « huile de myrrhe » obtenu par évaporation d’un mélange broyé de myrrhe, de potasse caustique et d’eau, était appliqué sur les tumeurs des articulations.
La myrrhe renferme des polysaccharides, de la résine et une essence aromatique riche en furanosesquiterpènes.
La teinture de myrrhe diluée dans de l’eau est employée du fait de son action astringente et antiseptique pour les problèmes cutanés, les furoncles. L’ESCOP la recommande sur les dermatoses et les blessures, ainsi qu’en cas d’inflammation des muqueuses buccales (aphtes, gingivites), de maux de gorge, de pharyngites et d’amygdalites.
La myrrhe serait également anti-inflammatoire et analgésique. Elle possèderait, par ailleurs, une activité antibactérienne et antifongique, en particulier contre le Candida albicans, responsable de mycoses.
Une espèce voisine, Commiphora africana, commune dans le Sahel, connaît les mêmes indications que la myrrhe, bien qu’elle soit moins odorante. D’autres espèces d’Afrique ou d’Arabie sont utilisées localement.
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