Le néflier, nesplier ou meslier est un joli arbuste d’environ 6 m de hauteur, appartenant à la famille des Rosacées. Il est originaire du sud des Balkans jusqu’en Iran. La plante est assez souvent naturalisée dans les haies et les lisières. Autrefois, on le cultivait comme arbre fruitier.
Son tronc tortueux donne naissance à de nombreux rameaux qui portent des feuilles larges et allongées, prenant en automne une magnifique couleur bronze teintée de rose. Ses grandes fleurs blanches, qui s’épanouissent au mois de mai, produisent des fruits globuleux surmontés de cinq longs sépales persistants, bruns à maturité, les « nèfles ». Celles-ci renferment des tanins, des sucres (glucose et fructose), de la pectine, des acides organiques, en particulier malique et tartrique, ainsi que des vitamines B et C.
La découverte des vertus du néflier remonte du temps de Théophraste, dans la Grèce antique. Ce dernier connaissait trois variétés de nèfle, qui présentent les mêmes vertus, apparemment développées en Asie occidentale. Les armées romaines rapportèrent l’arbuste en Italie à la suite des guerres de Macédoines. La légende voudrait que ce soit Jules César, lui-même, qui a introduit le néflier en Gaulle, mais de sérieux témoignages laissent à penser qu’il y était déjà présent.
L'usage du néflier se rencontre le plus souvent dans le traitement de diarrhée, plaie, aphte, problèmes d'estomac, problème de peau et inflammation de la gorge. En effet, cette plante possède des propriétés à la fois astringente : ses feuilles sont utilisées en gargarismes pour traiter les aphtes, les plaies de bouche et les maux de gorge ; diurétique, cet arbre fruitier caduc est excellent pour arrêter le flux. En outre, elle fortifie les muqueuses intestinales à tel point que le malade peut, petit à petit, relâcher son régime.
Par ailleurs, elle est très digestible. La nèfle est supportée par les estomacs les plus délicats.
Les nèfles sont immangeables telles quelles, mais sous l’effet du froid, elles se transforment totalement. Dures, acides et extrêmement astringentes une fois mûres, elles subissent une surmaturation, le « blettissement », qui en modifie énormément sa chair. Elles deviennent alors crémeuses, douces et merveilleusement parfumées, avec une subtile saveur vineuse qui fait le plaisir des amateurs. Le plus simple est de les étaler sur un lit de paille sèche où elles blettissent en quelques semaines.
Utilisation interne :
Une fois mûres, les nèfles se dégustent telles quelles, en compotes ou en confitures après en avoir retiré les gros noyaux.
Préparation de vin de nèfles : prendre des fruits écrasés et laisser fermenter dans de l’eau. Un séjour à l’air le transforme en « vinaigre de nèfles ».
Sirop de nèfle : faire cuire et laisser bouillir 1 kg de nèfles avec 800 g de sucre et 500 g d’eau, pendant 1 heure. Répartir en 4 flacons bien bouchés. Prendre un flacon dans la matinée. Ce sirop est idéal pour régulariser le transit intestinal.
Utilisation externe :
En décoction : Prendre 50 g de feuilles et faire bouillir dans 1 litre d’eau. À utiliser, en gargarismes ou en bain de bouche, en cas de maux de gorge ou de plaies de bouche.
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