Le quinquina : Plante antigrippale, plante à fièvre
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Quinquina

Origine et historique du quinquina

Le quinquina est un arbuste à feuillage persistant pouvant atteindre 6m de hauteur, appartenant à la famille des rubiacées et originaire de l’Amérique du Sud aux environs de l’Équateur. Elle est reconnaissable par ses jeunes branches densément pubescentes avec des feuilles décussées plus ou moins ovales. Les fleurs sont de couleurs pourpres, donnant des fruits sous forme de petites capsules ellipsoïdes. La plante est classée parmi les plantes sempervirentes, ce qui signifie que l’épanouissement des feuilles se déroule pendant toute l’année contrairement aux plantes à feuilles caduques qui les perdent durant l’hiver.

L’histoire du quinquina remonte à l’époque des premiers Indiens d’Équateur qui la surnommaient « Kina-kina ». Ce peuple utilisait la plante pour soigner les fièvres chez les femmes et les enfants. L’introduction du christianisme dans cette région a permis à cette plante d’être connue en Europe grâce aux Jésuites.

Ces derniers apprirent les bienfaits du quinquina par les conseils de ces indigènes. À partir du XVIIIe siècle, l’écorce fut exploitée progressivement par les Européens à tel point que la plante est devenue rare dans son endroit d’origine. Beaucoup de spécialistes des nombreux pays tentèrent ensuite d’acclimater la plante dans leurs régions. Ce qui fut un succès à Java et au Ceylan, mais l’expansion se poursuivait jusqu'à adapter la plante en Afrique, en Asie et aux Antilles. Maintenant, elle est connue sous plusieurs variétés dans les pays tropicaux et arrive même à pousser dans les hautes altitudes.

La plante est surtout exploitée au niveau de l’écorce qui renferme des alcaloïdes quinoléiques, dont la quinine et la quinidine, des alcaloïdes indoliques, des composées phénoliques, des cinchonines, des acides organiques, des saponosides triterpéniques, des anthraquinones, des proanthocyanidols ainsi que des composés aromatiques. Il faut cependant remarquer que les variétés qui poussent en dehors de son pays d’origine sont moins riches en composants actifs.

 

Propriétés et bienfaits du quinquina

L’appellation « plante à fièvre » provient surtout des bienfaits du quinquina en tant que remède contre la fièvre. Elle fut aussi utilisée par les aborigènes contre le paludisme et la grippe, cette vertu est maintenant prouvée scientifiquement grâce à l’action de la quinine. Outre ces propriétés du quinquina dans l’immunité, la plante est aussi un tonique général pour les cas d’asthénie, d’anémie ou d’anorexie. Elle stimule aussi l’énergie du patient pendant les jours de convalescence. Pour le corps, c’est aussi un fortifiant qui limite l’installation des graisses dans les tissus adipeux, ce qui explique son utilisation dans les soins capillaires et l’élimination des excès de graisse. Dans la pharmacopée traditionnell, elle est utilisée comme cicatrisant et antiseptique.

 

Utilisation et dosage du quinquina

Utilisation interne :

En infusion ou macération, prendre 20 g pour un litre d’eau, le porter à ébullition pendant 5 minutes. Il faut boire un verre bien sucré avant les repas pour soigner les fièvres passagères, le manque d’appétit, la fatigue, la grippe, la mauvaise digestion, les flatulences, les ballonnements ou comme expectorant en cas de toux.

Dans la fabrication pharmaceutique, pour lutter contre le paludisme des comprimés sont disponibles en vente selon le poids, la taille et l’âge, comme la chloroquine et le néoquine qui sont composés essentiellement du produit antipaludéen. Faites attention de bien respecter la dose prescrite.

Le vin de quinquina permet aussi de lutter contre l’obésité à condition de le prendre pendant 1 mois avec une fréquence d’une journée sur deux. Pour les préparations domestiques, il est possible de préparer un verre de vin avec une cuillère à café de poudre de quinquina, à prendre deux heures avant le petit déjeuner.

Utilisation externe:

Pour le lavage des plaies, prendre 20 à 40 g d’écorce et laisser reposer dans un litre d’eau, cela permet d’éviter l’inflammation et d’accélérer la cicatrisation.

Pour les cas d’escarres ou de plaies atones, préparer une décoction de 30g d’écorce hachée dans un litre d’eau, laver ensuite la zone concernée 2 fois par jour.

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