L’urucum, connu aussi sous le nom de roucou est un arbuste originaire d’Amérique tropicale appartenant à la famille des Bixacées. C’est une plante endémique s’adaptant particulièrement aux climats tropicaux équatoriaux, et donc nécessite une pluviométrie plus fréquente. La plante peut atteindre 2 à 4 mètres de hauteur et souvent reconnaissable par ses fruits ronds et petits d’une couleur rouge vif avec une écorce pileuse, contenant des petites graines de même couleur qui n’est pas comestible.
L’histoire de l’urucum débute à l’époque des Indiens d’Amérique qui l’utilisaient comme protection contre les moustiques et le soleil, ce qui leur qui donnait une couleur teintée de rouge. Quand les Portugais débarquèrent au Brésil, toute la population autochtone avait la même apparence de peau, et au cours de leur rencontre débuta la dénomination « Peaux rouges ». Pour le peuple d’Amazonie, la plante servait depuis la nuit des temps à colorer le corps pour représenter leurs pensées. Pour eux c’est un système de communication bien établi afin de déterminer le rang social de chaque individu et utilisé aussi lors de rituels, naissances ou mariages. La plante fut ensuite importée dans le Sud-est asiatique depuis Acapulco à partir du XVIIe siècle.
L’urucum est très riche en oligoéléments, dont le zinc, le sélénium, le cuivre, ainsi que le bêta carotène qui est un précurseur de la vitamine A. Les fruits sont aussi très riches en vitamine E, en caroténoïdes, en morbixine et en bixine qui lui donne la teinte rouge.
A part son utilisation en tant que colorant alimentaire, l’urucum présente des propriétés bénéfiques pour la santé et la beauté. Ses feuilles produisent un extrait aqueux qui est utilisé comme immunostimulant, anti-inflammatoire et antidiabétique en plus d’être un antioxydant puissant qui protège la peau. Cela justifie son utilisation par les Indiens, mais la poudre de ses graines mélangée avec de l’huile végétale permet aussi de se protéger contre les coups de soleil en donnant à la peau une apparence dorée. Les guérisseurs en Colombie se servent de la feuille pour soigner les infections, et au Brésil il permet aussi de combattre certains venins de serpent.
À part les utilisations traditionnelles, des expériences in vitro ont aussi pu prouver que les extraits de la plante peuvent remédier aux brûlures gastriques. Néanmoins, les graines sont à la fois antipyrétiques, antibactériens, anti diarrhéiques, hypotensives et hyperglycémiantes. Elles sont aussi très utiles pour les asthmatiques.
Utilisation interne :
En décoction, une demi-cuillerée à café de la poudre mélangée à une tasse d’eau permet de servir comme tonifiant. Prendre régulièrement 3 tasses par jour permet de favoriser l’appétit et calmer les troubles ou les douleurs au niveau de l’estomac.
En infusion, une poignée de feuille fraîche dans un litre d’eau portée à ébullition pendant 5 minutes permet de calmer les ulcères. La consommation permet aussi de soigner les cas de dyspepsie avec brûlures d'estomac à raison de trois verres par jour en après les repas, pendant au moins une semaine et avec la possibilité de doubler la dose.
Utilisation externe :
La poudre des graines d’urucum macérées avec de l’huile végétale, incorporée avec de la vitamine E et fermée dans un flacon hermétique pendant une semaine permet d’empêcher le vieillissement de la peau, de se protéger du soleil, mais aussi repousser les moustiques.
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